dimanche 26 février 2017

...à Völklingen, à Völklingen...





En mettant un peu d'ordre dans ma collection de diapositives,  j'ai retrouvé ces quelques images
prises au cours d'une belle journée de septembre 2000  passée à Völklingen , en Sarre , à deux pas
de Sarrebrück.



Photo Géoportal-Deutschland.



Völklingen Hütte , c'est le nom de ce site établi au creux d'un méandre de la Sarre , est une
ancienne usine sidérurgique mise à l'arrêt en 1986.

En 1994 elle fut désignée "Patrimoine culturel mondial" par l'Unesco en raison du fait qu'elle
se présentait au visiteur dans un état proche de celui qu'elle offrait à ses débuts.
Le site fut ouvert  au public en  l'an 2000.
Et c'est en septembre de la même année que j'ai eu l'opportunité d' y faire un petit tour .
En visitant depuis le site internet dédié à l'ancienne usine , j'ai pu constater qu'en
dix-sept ans  "Völklinger Hütte" a approfondi son rôle de musée industriel tout en développant
l'accueil de nombreuses manifestations culturelles : expositions photographiques , concerts, etc...
Le parcours du visiteur , relativement limité en l'an 2000 , s'est lui-aussi considérablement
étendu.
Le but de ce petit article est simplement de donner à d'autres amoureux (ou plutôt : nostalgiques...)
de la sidérurgie l'envie de se rendre , eux-aussi , sur place.....



Carte d'entrée au site de "Völklinger Hütte".










































Un peu d'histoire....


C'est en 1881 que Carl Röchling  acquiert  une usine désaffectée et fonde la "Völklinger
Eisenwerk Gebr. Röchling in Völklingen".

En 1903 , l 'entreprise aligne déjà sa batterie  de six hauts-fourneaux et emploie 3000 personnes.
Au milieu du 20ème siècle , ce chiffre montera à 17000 .

Le charbon nécessaire est de provenance locale , tandis que le minerai de fer est extrait
dans le bassin de Briey voisin (en Lorraine , à cette époque sous administration allemande)
ou au Grand-Duché.

Völklinger Hutte sera durant toute son existence à la pointe du progrès : procédé Thomas ,
moteurs soufflants à gaz de gueulard , épuration à sec des gaz de H.F.  , etc....

Cependant ,  cette aventure ne sera pas qu'un long fleuve tranquille....

En 14-18...
La fin du premier conflit mondial verra les Röchling condamnés pour la destruction et le
pillage d' usines sidérurgiques en terre belge et française...
Les troupes allemandes dynamitaient les hauts-fourneaux dans les zones occupées et
dépouillaient systématiquement certaines usines d' une partie de leurs équipements.
Ces derniers étaient ramenés au pays pour être réutilisés tels quels ou pour servir de
matière première dans une Allemagne sous embargo.
Il s'agissait bien sûr aussi d' éliminer de  futurs concurrents , une fois la paix revenue.
C'est ainsi , par exemple , que l'usine "La Providence" de Réhon- Longwy se vit privée
d' une partie de ses ponts roulants au bénéfice de l'usine de Völklingen...

En 40-45...
Durant la seconde guerre mondiale Hermann Röchling devint un des conseillers d'Albert
Speer , ministre de l'équipement du Reich.
Il fut condamné en 1948 à une peine de prison  pour avoir fait travailler, au sein de ses
usines et  dans des conditions  extrêmement  pénibles , des prisonniers de guerre et autres
travailleurs  provenant des régions passées sous domination nazie.

L'usine de Völklingen se verra placée sous administration française entre 1945 et 1957 ,
année de retour de la Sarre à L'Allemagne.

Et ce n'est qu'en 1967 que la dynastie des  Röchling à la tête de l'entreprise s'éteindra avec
le départ à la retraite d'Ernest , le neveu d'Hermann....






La visite...


Völklinger Hütte. Hauts-fourneaux , cheminées , Cowpers ....
© Photo Jacques Quoitin.






























Les hauts-fourneaux.


Les premiers éléments qui focalisent le regard du visiteurs sont bien sûr les hauts-fourneaux
hérissés des énormes tuyauteries servant à la prise de gaz au gueulard.
Ils sont escortés de leurs Cowpers , ces gigantesques appareils coiffés d'une demi-sphère
destinés à préchauffer le vent insufflé à la base des fourneaux.
Le tout est surmonté de hautes cheminées dont le rôle est précisément d'évacuer les gaz
brûlés au cœur des Cowpers.
Voilà  le décor planté.






Völklinger Hütte. Cowpers et cheminées.
© Photo Jacques Quoitin.


Völklinger Hütte. Prise de gaz de gueulard.
© Photo Jacques Quoitin.


Völklinger Hütte. Au pied du fourneau.
© Photo Jacques Quoitin.


Le travail dans l'environnement des hauts-fourneaux n'était pas sans risques , comme en
témoigne cette stèle métallique dressée à la mémoire des treize travailleurs ayant perdu la vie
à la suite d' une explosion ,  le 16 janvier 1928.










L'Elektro-hängebahn.

Le système d'alimentation  des H.F. est d'une conception des plus originales.
Alors qu'autre part on amène minerai et coke au gueulard à l'aide de bennes ou de skips ,
l'usine de Völklingen a mis en service son "Elektro-hängebahn".
Il s'agit d'une sorte de "chemin de fer suspendu" sous lequel 310 "wagons", des sortes de
bennes , plutôt , se déplacent le long de 6 kilomètres de "voies" depuis les bunkers de
minerai et  de coke pour alimenter les gueulards des 6 hauts-fourneaux , tous établis sur
le même niveau.




Völklinger Hütte. Cowpers , Elektro-Hängebahn
(Système d'alimentation en minerai et coke , à gauche de l'image)
et bunker pour minerai (en-dessous , à droite ).
© Photo Jacques Quoitin.



La halle des "soufflantes".

Le centre vital de l'entreprise , son cœur et ses poumons , devrait-on dire , est abrité dans
la halle des "soufflantes" .
C'est entre 1905 et  1914 que cette vaste salle a été pourvue de ces dix belles machines
aux dimensions impressionnantes.
Six d'entre elles ont  été conservées pour le plus grand plaisir du visiteur ....et du photographe.
Ces engins , entraînés par des moteurs alimentés au gaz de haut-fourneau , vont générer
le "vent" destiné , après préchauffage dans les Cowpers , à être injecté par un système de
tuyères à la base des hauts-fourneaux. C'est lui qui va activer la combustion et permettre
l'obtention des hautes températures indispensables au processus de réduction du minerai
de fer..
La production horaire des deux "soufflantes" les plus puissantes de l'usine était de 62.000
mètres-cubes.
Il faut savoir que , par heure de fonctionnement , chaque haut-fourneau demande  70.000
mètres-cubes de vent ....



Völklinger Hütte. Moteur à gaz de haut-fourneau. © Photo Jacques Quoitin.



Völklinger Hütte. Moteur à gaz de haut-fourneau. Distribution par soupapes.
© Photo Jacques Quoitin.


Völklinger Hütte. © Photo Jacques Quoitin.


Völklinger Hütte. Machine soufflante. © Photo Jacques Quoitin.



Völklinger Hütte. Tableau de transmission d'ordres.
© Photo Jacques Quoitin.



Les commandes de vent se faisaient  à distance depuis les postes de contrôle des hauts-fourneaux
grâce à un système de transmission d'ordres par panneaux lumineux , un peu à la façon des
"Chadburns" en usage dans la marine. Les mécaniciens pouvaient ainsi adapter la marche des
machines aux besoins du moment.




Völklinger Hütte. La cokerie. © Photo Jacques Quoitin.
La cokerie.







































Völklinger Hütte disposait de sa propre cokerie . La production journalière de 1800 tonnes
de coke était cependant bien insuffisante pour alimenter une batterie de six hauts-fourneaux.
La capacité du silo à charbon qui la surmontait était de 1000 tonnes.




Völklinger Hütte. Fours à coke. © Photo Jacques Quoitin.



Dans les cokeries modernes , le coke incandescent est défourné dans un "coke-car", véhicule
spécial se déplaçant sur des rails et que l'on amène sous une tour d'extinction.
Ici, à la fin du processus de  cokéfaction  , le coke incandescent était poussé sur un plancher
constitué  d'épaisses dalles métalliques et ensuite éteint à la lance d'incendie.



Un peu de chemin de fer...(quand même..).




Völklinger Hütte. Locotracteur Henschel. © Photo Jacques Quoitin.



Sur une des voies de l'usine , un locotracteur Henschel est immobilisé à la tête d'une courte
rame de trémies.










En 2001 , "Völklinger Hûtte" a édité cette plaquette en langue allemande . Les différents secteurs
de l'usine y sont passés en revue avec leur histoire , leurs fonctions et leurs aspects techniques .
L'ouvrage est copieusement illustré par le photographe F. Mörscher.


En terminant la rédaction de cet article , je me sens pris par une envie soudaine de redécouvrir
Völklinger Hütte"  17 ans après  ...
Allons ! Promis , juré , ce sera pour les premiers beaux jours de ce  printemps déjà tout proche !



dimanche 12 février 2017

A vos marquages...




© Fernand Lebbe. "Au fil du rail".








Décidément , les productions de mon ami Didier Delfosse se succèdent à un rythme soutenu ....pour ne pas dire insoutenable....

Il devient vraiment malaisé de le suivre ...

Dernière sortie : une planche de décalcomanies au format A4
qui va permettre à l'amateur de trains belges à l'échelle "N"
de réaliser des marquages de voitures et de wagons .
C'est l'époque III verte qui a été choisie et  ce ne sera
vraisemblablement qu'un début...

Après bien des tâtonnements , Didier a enfin trouvé la
perle rare et confie ses fichiers à un imprimeur allemand qui
dispense un service irréprochable .







Le tutoriel qui va suivre aura trait aux wagons de marchandises et aux voitures de
l'époque IIIa , soit peinture verte et marquage au moyen de  chiffres américains
jaunes (ou chamois).
Il s'agira principalement  de redécorer des véhicules d'origine allemande obtenus par les
chemins de fer belges à la suite du traité de Versailles ou construits par l'industrie belge
pour le compte de la Deutsche Reichsbahn durant le second conflit mondial.



La documentation.


1. Les modèles.


Didier et moi-même n'avons pas eu la prétention , en composant cette feuille de décalcomanies,
de couvrir la totalité des marquages que l'on peut trouver sur un wagon à l'échelle 1/1.
Le but du jeu est de donner à nos si petits véhicules un aspect plus  réaliste aux distances
normales d'observation.
En concoctant cette planche , nous nous sommes efforcés d'élargir au maximum le choix de
lettrage tout en essayant de ne pas trop commettre d'erreurs.

Bien que les marquages de nos wagons soient minuscules , il se trouvera toujours un spectateur
au regard particulièrement aiguisé pour signaler , sans se faire aucunement prier ,  la moindre
incohérence ....
J'essaye d' ailleurs de ne pas être au nombre de ces derniers ...( si , si ! j'essaye...)
L' amateur désireux d' immatriculer ses wagons de manière personnelle devra donc s'appuyer
sur des sources de documentation aussi fiables que possible.

En tout premier , les photos d'époque . C'est la plus sûre des docs : elle est in-con-testable.
Hélas , si l'amateur de trains belges peut disposer d'un accès presque illimité aux images de
locomotives à vapeur , il reste sur sa faim en ce qui concerne le matériel remorqué et plus
particulièrement les wagons pour marchandises.
Aucun ouvrage de référence n'existe .
Il était autrefois possible de se procurer des photos de voitures et de wagons auprès du
service  des archives de la SNCB.
J'ignore si ce service existe encore.









A défaut , les revues ferroviaires belges (  "En lignes" , le "journal du chemin de fer",etc...)
peuvent être d'une grande utilité , mais il faut se montrer patient devant la lenteur qu'elles
mettent à exhumer leurs trésors....
Encore mieux , quelques blogs d' amateurs qui ouvrent généreusement leurs collections  ; je
pense notamment aux collections de Pim Van Gestel que l'on peut consulter sur Flickr.

Solution de rechange : s'inspirer de modèles produits pour les autres échelles par les grandes
marques et les reproduire en"N"...
Le site "Traintamarre" est une mine d'or à condition de pouvoir séparer le bon grain de l'ivraie :
les livrées fantaisistes sont en effet loin d'être rares....



2. Les numéros des wagons.


Choisir le bon numéro.
Chacun aura bien sûr à cœur de donner un numéro personnel à ses wagons voire même
des numéros différents s'il possède plusieurs spécimens d'un  modèle  identique..
Il faudra cependant que ces numéros soient "plausibles" .
En ce qui me concerne , je consulte régulièrement un ouvrage qui fut édité autrefois
par la SNCB et dans lequel il est possible de retrouver pour presque tous les types de
wagons de marchandises belges ( jusque l'époque IV ) les séries de numéros susceptibles
d 'avoir été réellement attribués.
Il est cependant à noter qu'en composant au hasard  un numéro de wagon qui s'inscrit
dans ces  séries , rien ne pourra garantir que vous disposez ainsi d' un numéro  ayant
véritablement été appliqué.
Le nombre de numéros disponibles est en effet largement supérieur à celui des véhicules.
Seules des recherches historiques poussées permettraient d'obtenir des certitudes , mais
cela déborde largement  du cadre de notre sujet ( .....et de notre hobby...).






Edité en 1985 , cet ouvrage n'est évidemment plus disponible . Mon exemplaire a été cependant
numérisé par Didier et il serait possible de...mais n'en parlez surtout à personne....





Ce bouquin , sorti à l'occasion des 150 ans de chemins de fer belges , aborde toute une série 
de considérations historiques et techniques. 
Un exemple de son utilité : le tableau repris ci-dessus indique , pour  un type de wagon
donné , les séries de numéros pour le marquage à six chiffres (américains-jaunes) d'avant 1956 ,
puis les séries pour le marquage à  sept chiffres (blancs) utilisés après 1956 , et ainsi de suite....
Et les  pages  consacrées à  ce sujet sont nombreuses.

Pour être complet , trois autres fascicules consacrés aux wagons à marchandises sont sortis
des presses de la SNCB à la même époque et viennent en complément de ce livre.








De nombreux schémas de wagons d'origine belge y sont représentés et une partie non 
négligeable de ces livres est consacrée aux véhicules ex-allemands .




Travaux préliminaires.

Le prix des modèles réduits ayant atteint des sommets , j' essaie de réserver les travaux 
de  re-décoration et marquage à des véhicules achetés sur le marché de l'occasion.

L'idéal est de s'attaquer simultanément à plusieurs wagons de manière à rationaliser
les opérations : réalisation et dilution des mélanges de peintures , nettoyages de
l'aérographe , etc.....

1. Démontage soigneux du wagon .







Séparer la caisse de son châssis.
Attention à ne pas briser les petits ergots de fixation.
Attention à ne pas égarer les éventuelles vis ainsi que les minuscules ressorts de rappel
du système d'élongation quand le wagon en est équipé.
Bien ranger les divers éléments afin de pouvoir les retrouver au moment du remontage.
Personnellement , j'utilise dans ce but une boîte à compartiments multiples.









Avant d' aller plus loin , il sera peut-être indiqué de se livrer à quelques travaux de détaillage
ou de restauration.
Les wagons achetés en seconde main présentent souvent des défauts dont les plus fréquents
concernent les  marche-pieds ou les sabots de freins manquants.

Il est possible de se procurer les  pièces en question  auprès de nombreux fabricants
d' éléments de détaillage. En voici deux que je peux recommander au vu de la qualité de
leur production et du sérieux de  leur service :
      - Kuswa modellbau , (www.kuswa.de) dont la gamme comprend marche-pieds,
         sabots de freins , cadre porte-étiquettes , anneaux de traction , etc...











        -KH-Modellbahnbau, (www.kh-modellbahnbau.de) auprès duquel on peut aussi
         s'approvisionner en éléments  variés.



2. Peinture du châssis.


Les châssis de nos wagons miniatures sont généralement coulés dans une matière plastique
dont l'aspect est plus proche de la réglisse que du métal peint. Ils doivent donc aussi recevoir
une nouvelle couche de peinture.

A l'aérographe (mieux pour une série).

Au pinceau : travailler avec une peinture assez diluée pour ne pas empâter les fins détails :
lames de ressort , sabots de freins , etc...


Quelle teinte choisir ?
Ici , tout est possible en fonction des goûts de chacun.
Celui qui préfère évoquer un wagon neuf ou sortant de révision optera pour un noir
légèrement satiné.
L'amateur qui , au contraire , optera pour un modèle "qui a beaucoup vécu " se devra
d'appliquer sur l'ensemble du châssis une teinte évoquant les dommages consécutifs à de
nombreuses années de service.

Le mélange que j'utilise personnellement est dérivé du mélange "Olivier Foncoux"
(c'est le nom d'un membre du RMM qui l'avait concocté ) et met en jeu les peintures
suivantes de la gamme Humbrol : le mat 33 et le mat 62 que l'on utilise en mélange dans
des proportions qui sont fonction des goûts de chacun.
J'y ajoute éventuellement une pointe de  mat 66 afin d'obtenir un aspect plus "grisé".










3. Préparation de la caisse.

Généralement , je me contente d'appliquer la peinture SNCB sur la couleur
précédente. La couche appliquée d'origine est généralement très fine et n'empâte
nullement les détails. De plus le vert SNCB ou le rouge wagon sont très couvrants.

Il s'agit cependant  de faire disparaître tout trace des marquages pré-existants.
Aussi fine que puisse être la pellicule de peinture dont ils sont constitués , ils ne manqueront
pas d'apparaître en relief sous les couches nouvellement appliquées.
Diverses méthodes permettent de les enlever : le stylo à fibres de verre choisi parmi les modèles
qui présentent des fibres fines et souples a ma préférence.
Ou encore certains produits comme par exemple le DLE-90 de Lux-Modellbau . On fait
disparaître l'ancien marquage par frottement au moyen d'un coton-tige enduit de cette
substance .

Ensuite , un bon dépoussiérage au pinceau doux , à la soufflette ou au moyen d'un aspirateur .
Ce dernier vous permettra en outre d'éliminer plus sûrement les fragments de fibre de verre
qui n'attendent que le moment favorable pour pénétrer dans votre épiderme.















4. Peinture de la caisse.



Pendant de nombreuses années , j'ai utilisé le vert SNCB vendu par André Witmeur (Jocadis)
ainsi que les excellentes peintures de la défunte marque Dacker.
Il me reste encore un gros fond de pot d'un beau vert  produit par un ancien commerçant :
Ottignies-loisirs.
Plus rien de cela n'existe actuellement ; il a donc été nécessaire d'étudier ce qui est disponible
et utilisable dans la gamme des producteurs actuellement en vogue.
Didier a mené des essais comparatifs , et nous sommes arrivés à la conclusion que c'était
le vert  Model color (Vallejo)  black green 70.980 qui se rapprochait le plus de la teinte
désirée.









Pose des marquages.


Une remarque préliminaire : cet article ne concerne que la pose de décalcomanies de petites
tailles sur des véhicules  miniatures ; il n'est pas question d'expliquer ici comment décorer le
réservoir d'une Harley-Davidson ou la cabine de son Scania. J'en serais d'ailleurs bien
incapable....



1. Les décalcomanies.



Au début des années 80 , il n'y avait rien......
Puis , le hasard m'a fait découvrir un magasin , "l'Univers du miniature ", sis boulevard
Sylvain Dupuis à Anderlecht.
Son propriétaire mettait beaucoup d'espoir dans l'essor de l'échelle "N" en Belgique.
Il  avait ainsi fait réaliser des feuilles de transferts à sec "chiffres américains - époque III"
au cent soixantième.
Pour la petite histoire , j'ai appris plus tard que cette planche n'était qu'un piratage au
cent soixantième d'une production d' André Witmeur ( Jocadis).....
Malgré tout , durant des années , ces transferts ont fait mon bonheur.
L'expérience ( et les déboires ) venant , j' ai cependant pris l'habitude de les apposer
préalablement sur des feuilles de décalcomanies vierges . Je disposais de cette façon
de marquages bien plus faciles à maîtriser que les transferts à sec.
En effet , réaliser le marquage d'un véhicule en y apposant des transferts relève de
la gageure : avec eux , on n'a qu'une seule chance ; une fois posés , pas question de
modifier aussi peu que ce soit  leur emplacement , ce qui est facile avec une décalcomanie ,
tant qu'elle n'est pas encore sèche.
Il est donc presque impossible d'aligner parfaitement des chiffres pour former
un numéro , impossible aussi , par exemple , de placer à un même niveau les chiffres
de classe sur les parois d'une voiture à portières  latérales.





Planche de transferts à sec de "l'Univers du Miniature".




A la même époque ,  Hobby 2000  ( encore à Aywaille en ces temps reculés )commercialisait
d'excellentes planches pour l'échelle H0 en blanc , jaune , noir , etc....
Des chiffres , des lettres et des "B" d'une grande finesse ; je m'en suis aussi servi pour une
partie de mes marquages.





Planche Hobby 2000. Chiffres et lettres noirs.



On n'est cependant jamais aussi bien servi que par soi-même.....

Aussi utiles qu'aient été ces transferts et décalcomanies , ils ne permettaient pas d' aborder
de façon complète le marquage des wagons et voitures.
Et c'est ainsi que , grâce aux talents de dessinateur et à la patience de Didier , cette planche
a pu voir le jour.

Qu'y trouver ?
         - Des chiffres américains jaunes et chamois  de 1,5 mm pour locos-vapeurs et voitures.
         - Des chiffres américains jaunes , blancs et chamois de 0,7 mm pour voitures et wagons.
         - Des symboles de tare arrondie de différentes valeurs et des symboles RIV.
         - De quoi décorer 4 wagons ou voitures en véhicules de service (B rouge , chiffres rouges,
            petit verre rouge "fragile" et divers panneaux.
         - Des chevrons et traits inclinés noirs pour balises.
         - Des "B" blancs de petite taille.
         - Des "à plats" noirs et blancs.
         - Des traits blancs destinés à être posés sur les arêtes de coin des wagons ; ils indiquent
           si le véhicule est freiné ou non.
         - Des "B" SNCB jaunes en 4 tailles : 3,5 mm , 3,2 mm , 2,8 mm et 1,6 mm.
         - Des "B" SNCB avec cadre "Europ". En jaune et en blanc.Une partie d'entre eux est
            pré-numérotée.
         - Des calendriers de remplissage de boîtes d'essieux en jaune , blanc et blanc sur fond noir.
         - Des cadres avec chiffre de tare .
         - Des inscriptions "Belgique-Belgïe" et "Belgïe-Belgique" en jaune et en blanc.
         - Des symboles de charge standard.
         - Des inscriptions bilingues "transport de chaux" et "vervoer van kalk".
         - Etc....

Bref , de quoi décorer pas mal de véhicules et  se distraire pendant des mois (et même
des années...).
       


2. le matériel .




Marquages. Le matos.


     


 -Un tapis de découpe.
      -Des petits cutters de forme appropriée...
      -Des cure-dents ou une pointe à tracer.
      -Un pinceau fin.
      -Du papier essuie-tout.
      -Un très petit récipient pour y tremper les décals.(coquetier , verre de montre , etc...)
      -De l'eau....
      -Un flacon de Micro Set (Microscale).
      -Un flacon de Micro Sol (Microscale).
      -Du vernis mat.
      -Une loupe ( celle que j'utilise offre un grossissement  de 3,5 ) et , éventuellement  ,
       un compte-fils.
      -et bien entendu , notre nouvelle  planche de décalcomanies.





3. Quelques conseils préliminaires.


1. Les décalcomanies doivent être trempées dans de l'eau afin de pouvoir être séparées
de leur support.
Je recommande à cet effet d'utiliser des récipients aussi petits que possible.
Premièrement , pour récupérer plus aisément le petit fragment de décalco que nous avons
mis à l'eau.
Secondement , pour éviter , en cas de faux mouvement , d'inonder le plan de travail et
surtout les coûteuses feuilles de décalcomanies qui  se trouveraient par malheur à proximité.

2. La feuille de décalcomanie dont on va parler ici est au format A4.
Je pense qu'il est préférable de la fragmenter en plusieurs parties ; non seulement , c'est
plus facile à manipuler , mais encore , cela limite les dégâts en cas d'inondation.

3. Les Super-Set et Super-Sol sont conditionnés dans des flacons relativement hauts
et de base étroite. Ils sont donc sujets eux aussi à être victimes de mouvements intempestifs.
Je parle d'expérience....
J'ai précieusement conservé les vidanges de flacons que j'avais fait se renverser , j'ai
fait l'acquisition de nouveaux flacons et versé une infime partie de leur contenu dans
les anciens (un peu de la manière dont on rempli un verre à cognac : en inclinant le
verre à fond sur son flanc...). De cette manière , en cas de malheur , rien ne sort du
flacon.
Mes amis du RMM ont adopté une autre solution : un bloc de bois dans lequel sont
forés des puits au diamètre correspondant à celui des flacons leur sert de support.


4. On se lance....

Notre premier véhicule : un de ces wagons couverts ex-allemands du type G10 , livrés
par milliers aux chemins de fer belges au terme du Traité de Versailles , en 1919.
Toutes  variantes confondues , ils étaient au nombre de 22.234 .
La plage de numéros qui leur étaient attribués s'étendait  de 250.001 à 300.000.

Le modèle choisi est de marque Fleischmann , déniché en seconde main. La firme
Brawa produit actuellement ce type de Wagon  dans une exécution bien détaillée mais ,
hélas , bien chère.
Et , bien sûr,  aucune version belge n'est annoncée au moment où j'écris ces lignes.





Commençons par une élément "facile" : un bon vieux "B" si représentatif de notre compagnie nationale.

Sur la planche de décalcomanies , on choisira un "B" de dimension 3,5 ou 3,2.

La découpe s'effectue au plus près (mais pas trop...) à l'aide d'une lame  bien
tranchante..
















On prélève le petit morceau  de décalcomanie ainsi isolé et on le dépose à la surface
de l'eau.
Pendant , ce temps , on éloigne prudemment la feuille de décalcomanie du théâtre
de opérations.......(voir les conseils plus haut...)





Quelques secondes dans l'eau...



Après quelques secondes , on reprend ce petit morceau à l'aide  d'un pinceau et on
éponge l'ensemble par un bref passage sur un coupon de papier essuie-tout de façon
à éliminer tout excédent d'eau.




A l'aide d'un pinceau , récupération du "B" encore sur son support.



Epongeage de l'excédent d'eau sur un papier absorbant.




Dépose sur la caisse du wagon du fragment de papier supportant notre "B" SNCB.




Toujours aidé du pinceau , on dépose le "carré" sur le wagon , à proximité immédiate de
l'emplacement qui lui est destiné et on achève d'éponger l'eau  avec un petit bout d'essuie-tout.





On enlève l'excès d'eau à l'aide d'un coin de papier essuie-tout.





Sur cet emplacement , on dépose , au pinceau , une peu de Micro Set . Ce produit va
améliorer le glissement et aider à la bonne mise en place de notre décalcomanie.







Mobilisation de la décalcomanie que l'on fait "descendre" de son support à l'aide de
l'extrémité pointue d'un cure-dents ou d'une pointe à tracer.






Application au pinceau d'un peu de MICRO SET sur  l'emplacement futur de notre "B".




A l'aide de la pointe d'un cure-dents ou d'une pointe à tracer , on fait doucement glisser
la pellicule de décalcomanie en dehors de son support-papier en faisant bien attention à
ce qu'elle ne s'enroule pas sur elle-même , ce qui peut se produire pour des pièces d'une
certaine longueur.



Une fois cette opération terminée , évacuer immédiatement le support de papier du théâtre
des opérations , en veillant à ce qu'il n'entraîne pas la décalco avec lui par capillarité.



Evacuation du fragment de papier.




Grâce au Micro Set , notre "B" va pouvoir être ensuite facilement redressé et conduit à son
emplacement définitif.
Un excédent de ce liquide peut cependant avoir des conséquences néfastes sur la bonne
marche des opérations : par suite de phénomènes de capillarité , le Micro set va être attiré
vers les renforts de caisse et s'y accumuler , entraînant à sa suite notre décalcomanie .
Ce phénomène concerne principalement les éléments de  très petite dimension : les petits
chiffres , par exemple.
Il faut donc préalablement éponger tout excès de produit à l'aide de papier absorbant.





Tamponnage de l'excès éventuel de SUPER SET.




Bien vérifier ensuite le centrage et l' horizontalité du motif ; cela est évidemment plus
commode sur une paroi constituée d' un assemblage de planches.










Augmentons le degré de difficulté.....
Il s'agit maintenant de composer le numéro d'immatriculation à six chiffres de notre G10.
J'ai choisi le numéro 275560.

On débute par la pose d'un des deux chiffres centraux , ici , un "5". Sa hauteur est de
0,7 mm. C'est petit , mais jouable....




Pose du premier chiffre.




Une fois celui-ci mis en place , on le laisse sécher et , pour ne pas perdre de temps à
attendre, on effectue la même opération sur la paroi opposée du wagon.
On revient ensuite à la première face du wagon et on s'attaque à la pose des deux chiffres
adjacents au premier....Grâce au Micro Set , les décalcomanies peuvent se chevaucher
quelque peu de façon à permettre de poser les chiffres en respectant l'espacement requis
entre  eux.





Trois chiffres.




Même opération sur l'autre face ......et ainsi de suite jusqu'au moment où les six chiffres
ont été alignés , formant ainsi le numéro d'immatriculation de véhicule.




Et voilà notre numéro d'immatriculation complet.



Je sais , cela peut sembler idiot de le dire , mais tout peut arriver : bien veiller à ce que
les  numéros sur chaque face du wagon soient identiques  .....(notez-bien que personne
ne s'en apercevra...)



Passons ensuite à la "tare arrondie" ou "tare moyenne" qui se présente sous la forme
d'un numéro à un ou deux chiffres entouré d'un fin cadre. Il se place généralement
sous le numéro d'immatriculation et exprime un nombre de tonnes.

Pour le type de wagon couvert  que nous sommes en train de marquer , cette tare peut
prendre des valeurs différentes :
     -elle sera de "9" pour un wagon non freiné (conduite blanche).
     -elle sera de "10" si le wagon est freiné.  La présence sous  le châssis du véhicule des
       cylindres , sabots de freinage et de toute la timonerie nécessaire au fonctionnement
       de l'installation expliquent cette différence de poids.
     -elle sera de "11" ou "12" si le wagon est freiné et possède de plus une ancienne
       plate-forme de serre-frein.
     -elle sera de "13" si le wagon a conservé sa guérite de serre-frein (rare après guerre ,
      mais combien pittoresque).
Le même raisonnement devra bien sûr être étendu à tous les types de wagons.

Pour notre wagon , freiné ( on aperçoit les patins de frein bien à leur place ) , on choisira
une tare arrondie de "10".




Tare "arrondie" : 10 tonnes.



Un autre petit cadre , rectangulaire cette fois , reprend la tare réelle exprimée en
kilogrammes.
Pour des raisons de simplification , et aussi parce que ces chiffres sont presque illisibles ,
nous avons décidé de n'y placer qu'une valeur unique ( 8700 kg).
Ce motif aura  donc un rôle purement décoratif.




Tare "réelle" posée ici à gauche de la tare "moyenne".




La charge "standard" ou "normale" du véhicule.
Elle se présente sous la forme d'une lettre "T" couchée  ; au-dessus de l'intersection ,
la valeur (en tonnes) de cette charge.
Diverses options sont disponibles : 15 , 20 et 25 tonnes.
La valeur "5 tonnes" figurant aussi sur notre feuille sera réservée aux fourgons pour
convois de marchandises.




Au-dessus du "B" , le symbole de la charge standard du wagon ;
elle est ici de 15 tonnes.



Le sigle RIV , ensuite , peut présenter lui aussi plusieurs variantes :
     -RIV seul , de loin le plus fréquent en époque III verte indique que le véhicule satisfait
      à tous les prescrits de la RIV (Règlement pour l'utilisation des wagons en trafic
      international).

     -RIV St . Le véhicule répond , en plus , aux prescriptions internationales d'unification.

     -RIV St
           UIC   Le véhicule concerné est un wagon de type unifié , d'un modèle standard ,
      construit suivant les plans de l' O.R.E. (Office de Recherches et d' Essai) de l'UIC
     (Union Internationale des Chemins de Fer).





Le symbole RIV peut être placé en différents endroits.
Ici , on le trouve au-dessus du renfort oblique ; sur d'autre wagons , on le trouvera sous le même renfort.




Wagon freiné ou wagon avec conduite blanche ?
On poursuivra notre séance de marquage par la pose des indications qui permettent
de constater au premier coup d'œil si le véhicule dispose d'une installation de freinage
ou est simplement pourvu de ce qu'on appelle une "conduite blanche".
Bien vérifier si notre modèle réduit  est pourvu ou non de patins de freins avant d' opter
pour le  marquage approprié....
Si le wagon est freiné , deux  marques blanches seront posées l'une au-dessus de
l'autre à chaque coin de la caisse.
Si le wagon n'est pas freiné ("conduite blanche") , une seule marque blanche sera
apposée aux quatre coins du véhicule.





Pose du premier symbole .
Pour l'aider à bien se plier à angle droit autour de l'arête formée par le coin de la caisse ,
il peut être nécessaire de déposer un peu de Micro Sol sur la face arrière du motif.
Cela facilitera l'opération de pliage .










Et voici notre wagon équipé de ses marques de coin.

Après la caisse , passons au châssis....( nous avons tout prévu , même si , ici , cela
devient un peu tordu....)
Pour les puristes , donc , la planche de décalcomanies reprend aussi :
   -des marquages Belgïe-Belgique (et vice-versa) en blanc et en jaune , à apposer
     à gauche sur le longeron du châssis.
     Bien entendu , Belgïe-Belgique sur une face et Belgique-Belgïe sur l'autre.....

   -des chiffres américains blancs destinés à rappeler le numéro d'immatriculation du
     wagon sur le châssis. On les mettra en place sur les longerons , en position plus
     centrale.

   -des calendriers de remplissage des boîtes d'essieux à placer à droite , sur le châssis
    ou sur le bas de la caisse du wagon.
 

J'oubliais : nous avons prévu aussi des "à plats" de couleurs noires et blanches destinés à
confectionner par exemple des panneaux de marquage ou à placer des feuilles blanches
dans les cadres porte-étiquettes.




Un panneau noir pour marquage à la craie vient d'être posé dans la partie inférieure
du second panneau.








Ci-dessus , le wagon numéro 275560 .
Sur le longeron du châssis , de gauche à droite , l'indication "Belgique-Belgïe" , le rappel du
numéro du wagon en chiffres américains blancs et , enfin , le calendrier de graissage des boîtes
d'essieux.







Le wagon 275032 , avec guérite de serre-frein . La tare "arrondie" affiche ici une valeur
de 13 tonnes.
Le sigle RIV se situe sous le renfort oblique.









Le  wagon 275263 . Le calendrier de remplissage des boîtes d'essieux est ici de couleur jaune
car il est apposé sur le bas de la caisse.



Une fois le marquage du wagon terminé , on peut passer sur les décalcomanies bien
sèches une fine couche de Micro Sol.

Le lendemain , à l'aide d'un pinceau doux , on rincera le wagon à  l'eau claire.
Cela fera disparaître une grande partie des traces de colle et de liquides utilisés.



5. Vernir ?



Ici , j'ai vraiment envie d'être extrêêêêêmement prudent....et de me référer à ce si judicieux
adage de nos campagnes : "les conseilleurs ne sont pas les payeurs...."

Le but de la pose d'un vernis est triple :
   -protéger les marquages des manipulations ultérieures intempestives ,
   -estomper la présence , autour des motifs ,  de leur support transparent ,
   -donner aux modèles réduits un aspect mat uniforme , sans reflets disgracieux.

J'ai tout connu avec les vernis : le vernis soi-disant mat qui se révèle brillant après application,
celui qui recouvre le tout d'un voile laiteux , celui qui jaunit avec le temps , celui qui est trop
mat , celui qui empâte les détails , celui qui , trop épais , bouche l'aérographe , celui qui .....

En résumé , l' application d'un vernis peut être la meilleure ou la pire des choses....

Parfois , je me demande s'il n'est pas préférable de se limiter à vernir au pinceau les zones qui
apparaissent trop brillantes et de  patiner  (dry-brushing  , peindre les parties métalliques dans
une teinte appropriée,  peintures délavées sur l'une ou l'autre planche , etc...) les autres
parties du wagon......

J'ai , durant des années , fait confiance  aux vernis mats en bombe d'Humbrol ; et
pourtant , ma dernière séance de pose de vernis  mettant en œuvre une bombe neuve
de la même marque ne m'a nullement donné satisfaction. Ai-je commis une erreur ou
le fabricant a-t'il modifié la composition de son produit ?

Mon ami Jean-Marie vient de faire une amère expérience avec un vernis en bombe
de la marque Tamiya : dès la pose de ce produit , les décalcomanies commencent à
se boursoufler et se déforment ....

Pour le moment , je dispose de deux bombes de vernis mat de la marque MR Hobby.
Les seules indications accessibles au lecteur occidental sont les noms des produits....
Le reste est écrit en japonais.








A droite sur la photo , le Topcoat ne me pose aucun problème . Seule chose à lui reprocher ,
il  donne  un aspect mat à la maquette , mais pas super-mat.

A gauche , Mr Super Clear est de loin d'un emploi plus risqué . J'ai eu le malheur de presser la
valve de la bombe avec un peu trop d'énergie ;  la quantité pulvérisée a été trop abondante
et le solvant a mis beaucoup  de temps à s'évaporer ce qui a donné le résultat suivant : peinture 
attaquée et formation de dépôts blanchâtres sur les éléments de couleur foncée.
Curieusement , les décalcomanies n'ont pas été atteintes et ont même protégé la peinture
sous-jacente....

Bon , pas de panique , je décaperai  les partie endommagées au stylo à fibre de verre et je
repasserai au pinceau une fine couche de Vallejo.








En cas d'usage d'un vernis en bombe ( Humbrol, Mr Hobby , etc...)
je pense qu'il est indispensable d' observer les  règles suivantes :
   1. Si le récipient a été stocké dans un endroit frais , pensez à le réchauffer (pas trop !!)
       pour rendre son contenu plus fluide.
   2. Bien agiter la bombe : de cent à deux cents fois.
   3. Pulvériser à une distance suffisante : 25-30 centimètres.
   4. Plutôt que vouloir appliquer d'un coup une seule couche plus importante , passer
       deux couches successives très fines en respectant un intervalle de temps d'une dizaine
       de minutes.
   5. Effectuer un essai préalable sur un objet quelconque et sans valeur.


Addendum...(2021).

Quelques années ont passé depuis la rédaction de cet article et , durant ce temps , les
catalogues des producteurs de peintures ont continué de s'étoffer.
J'ai notamment pu découvrir un nouveau vernis qui , jusqu'à présent, ne m'a laissé
aucune mauvaise surprise : le vernis mat de la marque AK . Il s'agit , je pense d'une
firme qui fait partie du groupe Vallejo.









La contenance de la bombe est de 400 ml . 
C'est appréciable et le prix l'est tout autant !
J'ai traité avec elle une bonne trentaine de wagons et il me semble que j'ai encore pas 
mal de marge !!!  



En conclusion.

Voilà !
J'espère avoir donné envie à l'un ou l'autre de se lancer dans le marquage de ses petits
véhicules ; ce n'est pas difficile .
Il faut juste faire preuve d'un peu de patience , acquérir un peu de pratique et , surtout ,
ne pas vouloir tout faire en une heure.... ( extrait du" Petit Catéchisme du Modéliste"...).

Ceux qui désirent acquérir un exemplaire de cette planche de décalcomanies peuvent
s'adresser à Didier Delfosse :  hardl00k69@gmail.com


Cet article n'est pas terminé.
Au fur et à mesure de l'avancement de mes travaux de marquages , je publierai dans la
rubrique "Galerie" des images de véhicules terminés .
Elles seront accompagnées des données suivantes :
                 -type du wagon .
                 -marque du fabricant du modèle réduit.
                 -Gamme des numéros plausibles.
                 -Sources d'inspiration , etc....





Galerie.

-Tombereau Villach de 25 tonnes. Type 1221B2.


Image collectie Pim Van Gestel.












Le modèle en question est issu de la gamme Arnold .
Quelques photos du véhicule réel sont disponibles dans la collection de Pim Van Gestel sur Flickr.
On peut aussi s'inspirer des modèles réalisés en H0 par Roco , Lilliput....








Observez bien ces tombereaux fabriqués par ROCO : les cadres contenant le "B" de la SNCB ,
le mot "Europ" et le numéro du wagon sont bien trop exigus.....






La numérotation s'étend  de 405000 à 407999 et de 408001 à 409999.














-Une petite trémie...





Photo archives SNCB.


































Il s'agit ici d'un minuscule wagon dont je ne possède que cette image.
L'angle de vue et la distance ne permettent cependant pas de se faire une idée précise
de son marquage.







Par chance , Jocadis avait autrefois produit
une version belge de ce petit véhicule
d'origine allemande .
Didier s'en est inspiré pour  décliner  son
marquage à l'échelle "n".


Roco et Fleischmann Piccolo ont eu ce wagon
à leur catalogue .







Il n'y a plus qu'à lui donner un chargement et il est bon pour le service.


-un wagon plat....un peu fantaisiste ????




© Photo archives SNCB.


Le wagon illustré sur la photo est , d'après son numéro , un véhicule de service.
Il est équipé d' une barre faîtière destinée à soutenir une bâche ; son utilisation : 
transport de tôles , vraisemblablement.
Un wagon miniature lui ressemble particulièrement ; il provient de la gamme Minitrix.
Il ne présente cependant pas les rebords métalliques qui coiffent les bords supérieurs
des parois du véhicule réel.
La seule transformation nécessaire consistera donc en l'ajout de ces rebords sous la forme
de bandelettes Evergreen de 1mm x 0,1 mm que l'on collera en place en prenant soin 
de les faire dépasser vers l'extérieur , comme sur la photo.













-Des petits couverts de 15 tonnes. Ex-G10. Type 2021A.







A la suite du Traité de Versailles, ces petits wagons ont été livrés aux Chemins de fer
belges en quantités considérables.
L'effectif était constitué de véhicules en provenance des différentes administrations
ferroviaires allemandes. Ils pouvaient de ce fait présenter de nombreuses différences
tout en faisant partie du  même type.







A la grosse louche , leur numérotation s'étend de 250.000 à 300.000....


Les modèles illustrés ci-dessous proviennent de la gamme Fleischmann.




Le wagon de gauche , non freiné , affiche une tare arrondie de 9 tonnes.
Le wagon de droite , alourdi par son installation de freinage affiche lui une tare de 10 tonnes.
Voir aussi les marquages d'angles : une double ligne blanche indique que le véhicule est freiné.
Une simple ligne indique que le wagon possède une "conduite blanche".




Le châssis de ce wagon est caractérisé par la présence de plaques de garde d'un modèle différent.
(La plaque de garde est la pièce destinée à guider la boîte d'essieux dans ses mouvements verticaux).




A gauche , un wagon pourvu non seulement d'une installation de freinage , mais aussi d'une passerelle.
Sa tare arrondie passera ainsi à 11 tonnes.
A droite , un véhicule qui possède un châssis quelque peu différent , illustré sur
le plan précédent. (Châssis Minitrix).









Un "non-freiné" et un "freiné"...




Et deux "freinés"...



-Des couverts pour le transport du petit bétail.

Je n'ai jamais vu une seule photo de ce wagon destiné au transport de petit bétail.
Seules traces d'existence : quelques schémas dans les ouvrages évoqués plus haut.
















J'en ai cependant trouvé des traces , sous la forme d'un modèle réduit réalisé par la firme
Kam au départ d'un wagon H0 Fleischmann .










Ce wagon a aussi été décliné à l'échelle "N" par Fleischmann et on peut le dénicher
facilement en occasion.
Sa numérotation belge à six chiffres le place dans les wagons couverts ex-allemands
de 16,5 tonnes à 22 vasistas et va de 290.001 à 290.595.




Wagons ex-allemands pour le transport de petit bétail. 



-Des wagons plats pour transport de petits conteneurs.

La réalisation de ce modèle ne se limite pas à une simple remise en peinture.
Le châssis est de Minitrix tandis que les conteneurs proviennent d'un wagon
Fleischmann.
Quelques transformations et l'ajout de nombreux détails ont été nécessaires et je
pense que Didier prépare un papier à ce sujet.




Wagon porte-conteneurs du type 3022 C.
 © Photo SNCB.



Les numéros des wagons 3022 C se situent entre 368.000 et 368.999.








-Des petits wagons à couvercle pour transport de chaux.


Et un ex-allemand de plus, un !!!!

Et toujours pas de photos en vert !!!

Il faut donc encore se référer à ce qui a été fait pour les H0'istes.


Wagon Fleischmann.


Wagon KAM.

...ou pour les amateurs de l'échelle "1"....



A cette échelle ( et , j'imagine , à ce prix...), il est un peu dommage
d'écrire "Pulseur" en lieu et place de "Poulseur".....




Les schémas que l'on peut trouver dans la littérature ferroviaire illustrent des wagons
dont les caractéristiques peuvent varier de façon conséquente.
Empattement long ou court , présence ou non d'une guérite de serre-frein ,
type de guérite ,  présence d'une passerelle , présence de crochets de remorquage ,etc....
Tous font cependant partie du type 1520 B.




© Schéma SNCB.



© Schéma SNCB.




Schémas d'origine allemande de wagons repris par la SNCB.




































































Tous ces petits wagons , on les trouve chez Fleischmann ou Minitrix et le marché de
l'occasion en regorge.



Numérotation du type 1520 B.
















Un wagon plat de 13 mètres pour le transport de rails....
                                       .... et de bien d'autres choses....







Ce wagon provient des anciens chemins de fer bavarois .
Il appartient au type Sml.





A la SNCB , il fut classé dans le type 3022A.
Pour l'époque "verte" , la numérotation allait de 362001 à 366999.

Il s'agit d'un véhicule non freiné.

La seule photo dont je dispose ne permet de voir qu'une des extrémités  de ce wagon .







Le modèle réduit est une production Fleischmann . Elle doit être rééditée sous le numéro
823606.
Il s'agit d'un très joli modèle , bien gravé , bien détaillé , mais très fragile.

Les tirants de châssis , exécutés en matière plastique , étaient soit brisés , soit déformés de
manière irrécupérable.
Avant de poursuivre , il m'a donc fallu les reconstruire à partir de  tube de Ø extérieur 
0,5mm /Ø intérieur 0,3 mm , de maillechort de Ø 0,3 mm et de supports de rambardes  
KH-Modellbahnbau.
Il m'a aussi fallu reconstruire deux marche-pieds en maillechort.








J'ai appliqué le marquage sur les longerons extérieurs du châssis en m'inspirant de la
disposition  que l'on rencontre sur d'autres modèles de wagons plats.





Le marquage est appliqué sur le châssis.







Au moment du remontage , je n'ai pas hésité à coller à leur place les ranchers ainsi que
les parois d'about. Une micro-goutte de "Faller Expert" suffit.








à suivre...