Genèse du projet.


Clabecq ?











Avant de "m'installer " en Lorraine belge, j'ai passé quelques mois à dresser le cahier
des charges des éléments que je désirais voir figurer sur ma maquette.
Et tout d'abord, choisir un thème , un lieu existant susceptibles de m'inspirer.
Je n'avais aucune idée préconçue mais le désir de bâtir mon "empire" autour d'une
installation sidérurgique prédominait.
Des souvenirs d'enfance resurgissaient, me rappelant la traversée en train des "Forges
de Clabecq" , sur la ligne 115 , en provenance de Braine l'Alleud où je vivais à l' époque.
Le spectacle de cet univers de fer et de feu m'avait laissé une forte impression.
Alors , pourquoi pas Clabecq , ses hauts fourneaux , son aciérie ....,
Pour une bonne étude des lieux, rien de tel que se pencher sur une carte ou une
photo aérienne......



Forges de Clabecq. Institut Géographique National. 16-09-1979

Un premier examen permet immédiatement de voir qu'on a affaire à un gros morceau !
Cinq hauts-fourneaux, une aciérie, des laminoirs pour tôles larges, un canal, des ponts..etc, etc...
Et quel matériel faire rouler dans un pareil endroit ?
Roco vient de sortir les diesels de la  série 59 de la SNCB.
Pas trop mal réalisées, ces locos ont d'assez bonnes qualités de roulement , ce qui n'est







hélas pas le cas des séries 80 de Minitrix qui pourraient servir de machines de manoeuvres.
(Je parle bien sûr des exemplaires vendus en 1980, ceux qui sont commercialisés actuellement
sont incomparablement  plus performants).





Clabecq. 7323. 08-10-2003.






J'ai donc fini par abandonner ce projet un peu trop ambitieux.
Et puis, j'avais lu ou entendu des choses sur un autre lieu aux caractéristiques tout
aussi alléchantes : Gouvy.
Je n'ai pas pour autant oublié complètement Clabecq ; j'y suis retourné quelques fois.
C'était quand même un sacré site !!
A ceux qui s'intéressent au passé des Forges, une petite visite sur le site  "Usines et
Industries " permet de découvrir un dossier spécial "Forges de Clabecq" .
196 pages de texte et de photos, mais aussi les pubs des entreprises qui ont réalisé les
différents équipements de l'usine. Ce dossier date de 1965 !!!
Sur la même page, un travail de Cédric de Keyser :"Anciennes Forges de Clabecq,
description des installations."  55 pages copieusement illustrées.






Gouvy. 1980. © Copyright .Photo Jacques Quoitin.
Gouvy ?


















C' est vrai, Gouvy a des caractéristiques attrayantes. Située à la croisée des lignes 42
(Rivage-Gouvy) et 163 (Saint Vith-Libramont) , elle est , pour la Belgique , une gare
d'altitude... : 466 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans un environnement bien
dégagé.





Photo aérienne  IGN  de 1974. On peut voir au sud le départ vers l'ouest de la ligne 163.




Au nord , tant sur la photo que sur la carte, on peut voir la ligne 42 qui
s'élance vers le nord-ouest et aussi l'ancienne ligne vers St Vith qui s'incurve vers l'est




Située sur la liaison entre Liège et Luxembourg par la ligne du nord, elle a vu passer
et voyait encore passer en 1980  non seulement de nombreux trains de marchandises,
mais aussi des internationaux.





Gouvy. 1980. 5540 bleue . Train international. Voitures I.
©  Photo Jacques Quoitin.






























Avant la mise sur pied du fameux plan IC-IR de 1984, une relation voyageur reliait
Gouvy à Libramont sur ce qui restait de la ligne 163, appelée aussi "ligne des crêtes",
parce qu'elle longeait  la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Meuse et
celui du Rhin.
Cette relation était effectuée avec des autorails des séries 43, 44 et 45.
Quand à la section Gouvy-Saint Vith  , elle est abandonnée depuis 1963.
                                                                        







Gouvy. 1980. 4304 au départ pour Libramont.
Derrière lui, un train L tracté par la 5542. © Photo Jacques Quoitin.




Aux yeux du modéliste, Gouvy présente d'autres attraits : une remise à locomotives
abritant  six voies parallèles, une plaque tournante et même une courte butte de
débranchement !!!!

                                                                                                                                                       
                


                                                               
Gouvy. 1980. Pont tournant. © Photo Jacques Quoitin.




Gouvy. Pont tournant de 22 m. © Photo Jacques Quoitin.




Gouvy. 1980. 8203. © Photo Jacques Quoitin.




Gouvy. 1980. Remise . © Photo Jacques Quoitin.




La remise de Gouvy aura abrité des locomotives à vapeur jusqu' en 1967, des types 81
notamment.
Ces engins assuraient en double traction les trains de coke en provenance  d'Alsdorf
(près d'Aachen).
Arrivés à Gouvy, ils passaient le relais aux machines des CFL qui descendaient par la
ligne du nord approvisionner les établissements sidérurgiques du sud-Luxembourg.

Les diesels de la série 55 ont suivi, non seulement pour le trafic des marchandises,
mais aussi à la tête de trains voyageurs locaux ou internationaux.
Les 1600 luxembourgeoises, soeurs de nos 54, venaient aussi régulièrement visiter
la gare ardennaise, ainsi qu'à une période plus reculée, les autorails  de Dietrich...

En 1980, il y avait encore beaucoup d'activité, ici....

Un beau sujet à reproduire en miniature, et pourtant....ce n'était pas encore tout à fait
ce que je désirais vraiment : pas d'installations sidérurgiques , peu de possibilités
réelles de faire rouler de façon fidèle au prototype les locomotives disponibles à
l'échelle N dans les années 80 : principalement les GM  de la série 54 (Minitrix )
ainsi que les BR 50  (Fleischmann) et BR 52 (Minitrix) aisément "belgicisables".





Gouvy . 1980. Vue générale. © Photo Jacques Quoitin.






En 1983 , André Dagant  a publié une plaquette consacrée
à l'histoire de la ligne Bastogne-Gouvy , illustrée de nomb-
reuses photos.
Tissu d' Histoire et d' anecdotes , cet ouvrage ne manque
pas d'intérêt malgré une iconographie un peu dépassée.























Athus.





















Athus !
Tout le monde en avait parlé en 1978 lors de la fermeture de l'usine sidérurgique "Minière
et Métallurgique de Rodange-Athus", le plus gros pourvoyeur de main d'oeuvre locale ,
qui étendait ses installations des deux côtés de la frontière .
Ces événements douloureux ne seraient que les signes avant-coureurs du grand jeu de
dominos qui allait faire s'éteindre un à un presque tous les hauts-fourneaux du pays du fer...

Athus, ce sont aussi trois frontières ; le point de rencontre de trois administrations
ferroviaires...

Athus , en quelque sorte , était notre petit  Bâle à nous, avec l'arrivée journalière de trains
en provenance du Grand Duché et de France.








Comme on peut le visualiser sur cette carte, la gare d'Athus était, en 1980, traversée
par la ligne 167 Autelbas-Longwy qui prenait naissance à partir de la ligne 162 à
l'est d'Arlon.
A la sortie sud des installations, une trifurcation permettait d'expédier les trains soit
vers l'ouest, par la L.165, (ou ligne Athus-Meuse), soit vers le sud en direction de
Mont-Saint Martin/Longwy, soit encore vers l'est et le Grand Duché , par la L. 171 .
D' autres voies assuraient les divers raccordements nécessaires aux activités de l'usine
sidérurgique.
Cet enchevêtrement de lignes était tel que la 165 était mise à voie unique sur une
longueur de deux kilomètres , cela afin de permettre le déploiement  des voies de
déchargement de coke et de minerai de la MMRA.






Athus. Octobre 1993. Arrivée de la 5312 emmenant un convoi de wagons plats en provenance de Stockem
et se faufilant sur la L.167 entre les faisceaux B (à droite) et D (à gauche).
© Photo Jacques Quoitin.





La gare d'Athus étale ses vastes installations au sein d'un environnement étriqué , entre la
rivière "la  Messancy" , qu'il a d'ailleurs fallu déplacer d'une dizaine de mètres  et la ville.
La présence de la sidérurgie et les échanges avec le Grand-Duché et la France ont entraîné
la création de trois grands faisceaux de voies : au nord, le B et le D, de chaque côté de la
ligne 167 , et , plus au sud , le faisceau A , s'étendant à l'est des voies principales.





Athus. 1980. BB63.000 SNCF et 5303 SNCB. Faisceau D.
© Photo Jacques Quoitin.



Depuis 1961, les CFL ont obtenu l'électrification en 25000 volts 50 Hz d'une voie à
quai et d'une partie du faisceau A , permettant ainsi aux 3600 d'aller et venir dans une
partie des installations côté marchandises , et , à partir de 1980 , de remplacer les autorails Westwaggon de la série 200 par les automotrices de la série 250 dans le service voyageur
trans-frontalier.                       






Athus. 1982. La 3602 CFL quitte le faisceau A en tête d'un train de minerai de fer à destination d'Esch-Belval.
Une locomotive SNCB , attelée en queue de train , sert d'allège jusqu'au terminus du trajet.
© Photo Jacques Quoitin.




La partie de la ligne 167 comprise entre Mont Saint Martin et Athus ne sera électrifiée
qu'en 1988, après mise à voie unique, ouvrant la route aux BB12000 , aux BB 15000
ainsi qu'aux CC 14100 en remplacement des couplages de BB63000 diesel.
La pénétration des locomotives françaises en gare d'Athus prendra fin en 1993 lors des
travaux de réalisation de la "courbe d'Aubange ".





Athus. 1986. Automotrice CFL 256 en voie 3. © Photo Jacques Quoitin.




L'image ci-dessus, avec des voies à perte de vue, permet de se faire une idée de l'étendue
du site.
A gauche , le bâtiment voyageur et , un peu plus loin, la halle aux marchandises.
Cette vue est celle que l'on a depuis la passerelle qui enjambe les voies et que l'on peut
apercevoir sur la photo suivante.





Athus. Septembre 1991. 5306 et 204.004 en tête d'un train de coils. Faisceau A. © Photo Jacques Quoitin.



Du même poste d'observation, mais en se tournant vers le sud  , on peut se faire une
idée de l'enchevêtrement des voies du grill d'entrée.






Athus. Avril 1990. 1809 CFL. © Photo Jacques Quoitin.





L'image suivante , extraite de la série " La Belgique vue du ciel" (édition De Beukelaer-Léo)
nous fait voir d'un seul regard tout l'environnement d'Athus :

   -coin supérieur gauche : la gare et ses différents faisceaux de voies.
   -au centre : la MMRA (Minière et Métallurgique de Rodange-Athus ). L'usine et ses   
    hauts-fourneaux sont toujours debout ; le TCA (Terminal Conteneurs Athusien ) en
    est à ses débuts.
   -coin inférieur droit : les voies de la ligne 171 en direction de Rodange et , juste au-dessus ,
    les voies qui reliaient l'usine d'Athus à celle de Rodange.
   -milieu du bord inférieur de l'image : la ligne 167 vers Mont Saint Martin-Longwy.
   -coin inférieur gauche : la chaîne d'agglomération destinée à la préparation de la charge
    des hauts-fourneaux et reliée à ces derniers par une suite de bandes transporteuses.
    Au même endroit ,  vers la gauche de l'image et passant sous les bandes transporteuses ,
    la ligne 165 , l'Athus-Meuse , ici réduite à une voie unique , décrit une large boucle vers
    l'est.


Un sacré site !









Et c'est bien vrai : quel site !

Au fur et à mesure de mes découvertes sur place , je prenais de plus en plus conscience
du fait que les 4,5 mètres sur 4,5 mètres dont je pouvais prétendre disposer dans mon
grenier allaient être un peu "justes"....
Le potentiel d'Athus sur le plan modélistique était extraordinaire : coexistence de plusieurs compagnies ferroviaires , service voyageur local et trans-frontalier , services fournis à une
entreprise sidérurgique située à cheval sur la frontière , possibilités de triage , manoeuvres
et remises en tête de train des locomotives....
Comme il n'existait pas encore à ce moment (jusqu'en 1993) de liaison directe permettant
aux trains arrivant par la ligne 165 de se diriger directement vers le Grand-Duché , ces
convois  effectuaient une manoeuvre de rebroussement en gare avec changement de moyen
de traction.
Idem bien sûr pour ceux qui arrivaient de France ou du Luxembourg. Tout ces mouvements ,
se déroulant généralement sans temps mort , amenaient beaucoup d'animation.





Athus. Parallèle BB63.750 SNCF et 3608 CFL.




Quant au trafic généré par le service des usines, n' ayant pas eu l'occasion de l'observer , je ne
puis qu'en deviner l'importance : arrivage de trains complets de coke et de minerai , trains
de chaux , évacuation des produits finis (Athus : fers à béton ; Rodange : rails de chemin 
de fer)....avec en sus les mouvements transfrontaliers entre les deux usines...





Carte postale représentant l'usine d'Athus.
Les couleurs ont vraisemblablement été ajoutées postérieurement...



Carte postale représentant l'usine de Rodange.



Avec la mise en service du Terminal conteneurs, on peut, à partir de 1980 , assister à
des navettes entre celui-ci et la gare sur les anciennes voies de desserte de l'usine.





Athus. 1989. 8421. Desserte du TCA. © Photo Jacques Quoitin.



L' endroit qui, à Athus, exerçait le plus de fascination sur moi et que je rêve encore
aujourd'hui de modéliser un jour , c'est l'ancienne agglomération , le lieu où l'on préparait
la charge des hauts fourneaux.
Ces installations qui ne dataient que de 1963 étaient  desservies par un faisceau de 6
voies décrivant une vaste courbe le long de la ligne 165 .
Celle-ci , pour permettre l'extension maximale de l'usine en ce lieu exigu , était réduite à une
simple voie sur 2 kilomètres.
Après l'extinction des hauts fourneaux , on pouvait encore y voir les locotracteurs appartenant
à des entreprises diverses y effectuer des manœuvres , notamment les locotracteurs
Hainaut-Sambre et Moës de l'entreprise Socogetra d'Aubange , exploitante de l'ancien
crassier des usines.







Athus. 1980. Agglomération. 5212 HLD. © Photo Jacques Quoitin.





La photo ci-dessus montre la 5212 évoluant sur la ligne 165 en direction d'Athus tandis que
la rame poussée par le petit locotracteur s'engage sous le bâtiment qui abritait les installations
de déchargement du minerai et du coke .
On y trouvait une fosse destinée recevoir le contenu des wagons à déchargement par gravité ,
mais aussi un culbuteur de wagons.
Un transporteur aérien (surmonté d'un tuyau jaune) acheminait le produit de l'agglomération
jusqu'au gueulard des hauts fourneaux.





Athus. 1985. Halle de déchargement et cabine de commande du culbuteur de wagons.
© Photo Jacques Quoitin.




Athus. 1985. Cabine de commande et bascule. © Photo Jacques Quoitin.





Athus. Locotracteur Moës de la Socogetra. 1986. © Photo Jacques Quoitin.



Face à  l'étendue du site d'Athus , je commençais à me poser pas mal de questions et surtout
à devenir un peu plus réaliste.
Il fallait impérativement se fixer des limites et par conséquent opérer des choix quant à ce 
que je voulais reproduire.
Pourquoi , pensais-je , ne pas évoquer ce que l'on peut apercevoir sur la photo ci-dessus ?
Ces installations édifiées sur des niveaux différents,  ces vastes bâtiments pouvant servir 
de fond de décor...
D'infinies possibilités de circulations et de manœuvres : passage sur la L.165 des trains de 
marchandises , arrivée sur les voies de l'unité d'agglomération des trains complets de 
minerai, de coke , de chaux , qui après avoir été déchargés poursuivraient leur chemin à 
vide vers la gare d'Athus , navettes d'autorails entre Arlon et Virton ....Quel programme !






Athus. 1986. Locotracteur Deutz. © Photo Jacques Quoitin.



Et tous ces recoins dont le site regorgeait : déposer un wagon couvert ici , en reprendre un autre
là au crochet de pittoresques locotracteurs...






Athus. 1986. Locotracteur Deutz. © Photo Jacques Quoitin.



Oui , j'en étais presque convaincu , j'arrivais au terme de ma quête ! Déjà , dans ma tête ,
les choses se mettaient en place , j'élaborais des croquis et des plans , j'imaginais les
meilleures manières d'occuper l'espace dans mon grenier....
En 1980 , je n'ai pu me rendre que deux fois sur place . mes occupations professionnelles
et familiales ne me laissaient que peu de temps et Athus , sans E411 et avec une nationale 4
qui n'était pas encore transformée en autoroute légère , c'était bien loin....

                                                                         




Aubange. Novembre 1992. 5403 et 5503 en tête d'un train de minerai à destination des hauts-fourneaux de Belval.
Le convoi vient de franchir l'aiguille qui fait passer la ligne 165 à voix unique sur une longueur de 2 km.
© Photo Jacques Quoitin.




A l'énoncé de l'intitulé de ce blog , les personnes qui connaissent  le sud de la Belgique
comprennent immédiatement que mon choix final ne sera pas Athus.
En effet , Athus ne se situe pas en Gaume, mais bien dans ce qu'on appelle le "Pays 
d'Arlon"....

Lors de mon second passage , au cours de l'après-midi , j'ai choisi de rentrer chez moi par
la  route qui remonte sur l'Ardenne en longeant la frontière française et passe  par Virton ,
Florenville et Bertrix....




Musson !!!!




Musson. L'usine. 1985. © Photo Marcel Eppe/ Photoclub de Musson.



Après avoir traversé le village d'Halanzy , je l'ai aperçue, endormie et encore presque intacte :
deux hauts fourneaux, huit Cowper , une halle de coulée, des cases à mines , deux tours de refroidissement, deux cheminées , etc...
Bref , une belle petite usine dont il ne faudrait pas trop comprimer les mensurations pour la
faire figurer sur mon réseau !!!
J'avais rêvé d'une installation sidérurgique et voici qu'elle était là , assoupie  à l'ombre d'une
colline boisée.
Son nom : la MMMH , Minière et Métallurgique de Musson et Halanzy.





Musson. 1980. L'usine. © Photo Jacques Quoitin.


















































C'est précisément l' existence d'un gisement de minerai de fer sur le flanc de cette colline
qui a déterminé l' implantation à cet endroit d'une mine de fer et d'une usine de production
de fonte , et ce , dès 1885  , sous le nom de  "Société Anonyme des Hauts Fourneaux et
Mines de Musson".
La  fonte élaborée ici était destinée à alimenter diverses industries spécialisées dans le
moulage des métaux , comme par exemple les fonderies et les poêleries.




Musson. L'usine. © Photo  Marcel Eppe/Photoclub de Musson.




A la fin de  la première guerre mondiale, elle fut entièrement détruite par les allemands,
à l'exception des bâtiments abritant les soufflantes et la centrale électrique.
Reconstruite en 1920 elle se voit équipée de deux hauts-fourneaux susceptibles de produire
chacun 100 tonnes de fonte par jour.





Carte postale représentant l'usine de Musson après sa reconstruction.
A la sortie du haut fourneau , la fonte est coulée sous  forme de gueuses qui attendent
leur expédition empilées en tas devant la halle de coulée.



A cette époque , le village voisin , Halanzy,  possède lui-aussi sa mine et son usine ,
sous  le nom (devinez...) de "Société Anonyme des Hauts Fourneaux et Mines de Halanzy".





Halanzy. L'Usine. Cartes postales anciennes. Collection Jacques Quoitin.





En 1939 , les deux unités fusionnent sous le nom de "Société Minière et Métallurgique de
Musson et Halanzy".
L'usine de Halanzy ferme en 1939 mais la mine fonctionne toujours et expédie sa production
sur Musson par les galeries creusées sous la colline.
En 1963 , on décide de mettre  fin à l'extraction du minerai à Musson tout en poursuivant
l'exploitation de la minière de Halanzy, et ce, jusqu'au deux avril 1967, date d'extinction
des deux hauts fourneaux .
La mine de Halanzy poursuivra  cependant ses activités : son minerai sera expédié vers
Rodange et Athus jusqu'à la fermeture de la MMRA en 1978.





Musson. 1980. L'usine. © Photo Jacques Quoitin.




Treize années ont passé depuis la dernière coulée de fonte.. La végétation a tout envahi.
Vite, quelques photos !!!
Il n' y a plus qu'une vingtaine de vues disponibles sur mon dernier rouleau de pellicule...
Ce sont ces quelques images qui me serviront de documentation lors de l'élaboration de
la maquette.
Elles seront , hélas , bien insuffisantes , mais c'est une autre histoire que je raconterai dans
une autre rubrique...





Musson. L'Usine. 1980. © Photos Jacques Quoitin.


Je ne reviendrai qu'une fois , en 1982 , ( manque de temps..) pour essayer de compléter
ma collection .
Malheureusement , les équipes de démolisseurs étaient déjà sur place ...
Derniers vestiges de l'Usine, les deux cheminées seront dynamitées le 28 janvier 1983.





Musson. Démolition des Hauts fourneaux. 1982. © Photo Jacques Quoitin.




Pour ce qui est du raccordement de l'Usine au chemin de fer , peu de traces étaient encore
visibles.
On pouvait cependant imaginer tous les mouvements de trains destinés à approvisionner
la MMMH  en matières diverses ou à évacuer sa production.
Arrivages de trains de coke , bien sûr , mais aussi de minerai.
En effet  la minette extraite dans la mine de Musson présentait une gangue trop  acide ,  ce
qui fait que la société a dû se faire  adjuger une concession  minière à Oberkorn , au
Grand-Duché , afin d'y extraire un minerai à gangue basique.
C'était la mine Renkert.
On peut penser aussi aux rames de chaux , aux livraisons de l'un ou l'autre wagon contenant
du matériel ou une pièce de rechange quelconque.
Le chemin de fer venait prendre à Musson les gueuses de fonte chargées sur wagons pour
les expédier vers différentes fonderies .
Quant aux éventuels surplus de production de la mine , ils  étaient dirigés sur les hauts 
fourneaux d'Athus et de Rodange.





Musson. La ligne 165 et l' Usine. 1980. © Jacques Quoitin.




Le village de Musson possède aussi une gare , actuellement bien délaissée , mais qui ,  en 1980 , 
avait encore de l'allure.




Musson. 1982. La Gare. 5319 . Train de minerai. © Photo Jacques Quoitin.



Quittant Musson et me dirigeant vers l'ouest , je suis passé à proximité des vastes installations
de Latour.
Un ancien triage flanqué d'une gigantesque remise à locomotives ; l'abréviation télégraphique
de Latour , "MUT" , avait été  apposée sur les cabines de conduite de nombreuses locomotives
à vapeur affectées au trafic  des marchandises : les types 36 , 25 et 26...

Latour ne figurait cependant pas au programme de la journée.





Carte des chemins de fer dans le sud du Luxembourg belge,
tirée d'un hors série de la revue "Trans-fer" du GTF
"Le rail en Gaume".




VIRTON SAINT MARD !!!!!!





Vrton St Mard. 1980. Chandeliers ouest. © Photo Jacques Quoitin.




En 1978 , Marie m'avait offert un beau petit livre de format carré : "Gares d'antan ", dans
lequel Paul  Pastiels avait rassemblé une sélection de cartes postales anciennes représentant
différentes gares belges.
Le tout était agrémenté de légendes et de petits textes. Voici ce que Monsieur Pastiels écrit
au sujet de Virton St Mard :

                 
                "Tapie entre deux cuestas gaumaises, la gare de Virton-St-Mard dore ses
                  vastes installations au soleil. Du haut d'un talus , nous découvrons l'univers
                  d'une gare de formation où , quotidiennement , les wagons mènent un ballet
                  étrange ponctué d'accords métalliques secs , grinçants ou désespérés...."



Quand j'ai découvert Virton St Mard en cette fin d'après-midi , c'est en effet la douceur                        du micro-climat gaumais et la beauté de la lumière qui m'ont le plus impressionné.
Les "vastes installations " évoquées par P. Pastiels  s'étaient considérablement amenuisées
depuis que la remise à locomotives et les voies de triage avaient été transférées sur le site
tout proche de Latour à la fin des années vingt (1929).





Virton ST-Mard. 20 août 1987. Train de minerai vu depuis le talus.... © Photo Jacques Quoitin.



Cette réduction d'envergure n'était pas pour me déplaire : la gare n'en serait que plus
facile à modéliser...
Mais ce qui devait jouer le plus en sa faveur à mes yeux, c'était l'atmosphère surannée ,
la nostalgie du  chemin de fer de papa (et même de grand-papa...) qui s'en dégageaient .
Le temps s'était arrêté à Virton St Mard ,  véritable musée vivant de la chose ferroviaire.

Vite, entamons la visite des lieux depuis l'ouest  où se rejoignent la ligne 165 Athus-Meuse
et la ligne 155 Montmédy-Virton-Marbehan.




Virton Saint-Mard. 1980. Arrivée du 4307 au pied du chandelier  d'entrée. © Photo Jacques Quoitin.



Membre du RMM (Rail Miniature Mosan) depuis 1979 , j'avais déjà eu l'occasion
de remarquer la véritable vénération que certains membres du club cultivaient vis-à-vis
de  la signalisation mécanique belge.
André-Marie Ducarme , Stefan Paitoni ....(voir le blog de ce dernier : block33.skynetblogs.be  )
Lors de ce premier voyage à Virton , j'ai compris les raisons de ce culte , et non content
de cela  , je me suis retrouvé  à mon tour converti  !
Peu de paysages ferroviaires ont été , autant  qu'en Belgique,  jalonnés par ces véritables
totems que constituaient les signaux à  palettes et surtout les chandeliers à deux ou trois
mâtereaux .




Virton. 1980. Arrivée d'un train de minerai en provenance du bassin de Briey par la ligne 155.
© Photo Jacques Quoitin.



Toute une ambiance : claquement sec des palettes quand elles retombent  , bruit de
glissement des câbles sur les poulies, odeurs d'huile et de graisse....
Pour commander tout cet univers mécanique , Virton disposait de deux cabines de block :
le B.41 à l'entrée ouest et le B.42 à l'est.




Virton. 1980. Block 41. © Photo Jacques Quoitin.




Virton. 1980. Signaux de sortie et Block 41. © Photo Jacques Quoitin.



La photo précédente , prise au téléobjectif ,  et donc caractérisée par un certain tassement
des différents plans , montre non seulement le bel alignement des signaux de sortie , mais
aussi l'enroulement très esthétique des voies et des aiguilles.
Mon plan de voies s'en trouvait déjà presque tracé :  il suffisait de s'inspirer de la réalité (sur
la maquette , cependant, il m'a fallu me priver de  deux des voies par manque de place.)





Virton ST-Mard. 1982. Halle à marchandises et B.U.D. © Photo Jacques Quoitin.


Quelques voies étaient destinées au déchargement du fret et l'une d'entre elles desservait
un curieux édifice constitué d' un assemblage de tôles embouties : la halle aux marchandises.



Virton St-Mard. 1982. Halle aux marchandises. © Photo Jacques Quoitin.

A proximité de la halle , un autre de ces bâtiments pittoresques familiers des gares de grande
ou moyenne importance : un B.U.D. (Bâtiment d'Utilités Diverses).




Virton St-Mard. 1982. B.U.D. © Photo Jacques Quoitin.



Virton St-Mard. 1982. Vue générale. © Photo Jacques Quoitin.
Quelqu'un pourrait-il me dire ce que contenaient les fûts ( si c'en est) que l'on peut apercevoir
dans les wagons Eaos (rame à la  droite des deux locos) ?


Au cœur de l'ensemble , un superbe bâtiment voyageur, de style néo-renaissance français ,
datant de 1881 et somptueusement réhabilité au cours  des années 70.
Frère jumeau du B.V. de Tamines , lui aussi rajeuni , mais plus récemment et sans doute
avec moins de moyens financiers...



Virton St-Mard. B.V. © Photo Jacques Quoitin.


Virton St-Mard. B.V. Train meuleur de rails.© Photo Jacques Quoitin.


Virton St-Mard. 1983. B.V. Brumes matinales. © Photo Jacques Quoitin.
A l'extrême droite de l'image , un second  B.U.D.

Aux extrémités des quais , que dire des signaux d'arrêt , juchés sur leur potence ?
Et tout cela baigné par la belle lumière gaumaise....



Virton St Mard. 1983. 5209. Signaux d'arrêt. © Photo Jacques Quoitin.



Après avoir traversé les installations de la gare , les voies , tout en se dirigeant vers l'est,
se glissent entre deux talus avant de disparaître en courbe sous un pont routier.
D'un point de vue de modéliste, c'est  une situation de rêve.
Avant cela , elles vont passer devant la seconde cabine de Virton St-Mard , le block 42 ,
véritable pièce de musée sise au pied du château d'eau.





Virton Saint-Mard . 1983. Block 42 dans la brume matinale. © Photo Jacques Quoitin.





Virton Saint-Mard. 1980. Block 42.



Le signaleur du Block 42 m'a aimablement proposé de visiter son domaine et je me suis
bien sûr empressé de répondre positivement à son invitation.
Un escalier branlant donne accès au premier étage de l'édifice qui abrite un bel ensemble
de leviers Saxby.
L'atmosphère est chaleureuse . On a un peu l'impression de se trouver dans un chalet en
Suisse.
De temps en temps , la sonnerie du téléphone retentit , le signaleur décroche , puis
manipule l'un ou l'autre levier tout en me donnant un flot d'explications.




Virton St-Mard. 1980. B.42. Mr le signaleur dans son domaine. © Photo Jacques Quoitin.



Virton St-Mard. 1980. B.42. Intérieur de la cabine et bâti Saxby. © Photo Jacques Quoitin.



Avec un peu de témérité , il est possible de s'aventurer sur ce qui reste de la passerelle
extérieure ...et de découvrir un beau point de vue sur la gare et le passage des convois.





Virton St-Mard. B.42. © Photo Jacques Quoitin.



Un peu plus loin , le pont de la rue de la station  , et , derrière lui , un chandelier à trois
mâtereaux.
La visite de la gare de Virton Saint-Mard est terminée.
Elle sera "la" grande gare de mon futur réseau miniature.





Virton St-Mard. Chandelier de sortie est. © Photo Jacques Quoitin.
(désolé pour le contre-jour.....)














LAMORTEAU !!!!!!








Nous voici dans la petite Provence belge. Le village voisin : Torgny.
Lamorteau , un bien beau nom , évoquant la nostalgie d'un monde irrémédiablement                           retourné à l'oubli....
J'escalade le talus du chemin de fer , juste après le joli pont à trois arches qui enjambe
le Ton .
Tout l'équipement est encore en place , mais pour combien  de temps encore ???
L'intérieur de la cabine de Block n°2 a déjà été vandalisé et en partie vidé de son  contenu.             Quelques leviers de commande gisent sur le sol. Je crois deviner les restes d'un bâti Siemens.
Nous sommes en 1983. L'activité de la ligne n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut dans le
passé.
Quelques convois de marchandises hantent encore les lieux .
Quand on pense que la gare d'Ecouviez , de l'autre côté de la frontière , fut longtemps ,                         de toute la France , celle qui exportait le plus fort tonnage ...(en 1972 : 3.850.000 tonnes                       à l'export contre 325.000 tonnes à l'importation).





Lamorteau. 1981. Block numéro 2.



Le bâtiment de la gare , presque identique à celui de Signeulx , possède comme ce dernier
deux corps d'habitation : un pour le chef de gare et un pour le responsable local du bureau
de la douane.





Lamorteau. La gare. © Photo Jacques Quoitin.



Lamorteau. La Gare. © Photo Jacques Quoitin.

Un peu plus loin , juste après le presbytère de style néo-gothique , le passage à niveau
permet à la rue des Pâquis de traverser le chemin de fer.
C'est à cet endroit que l'on peut trouver l'ancienne guérite du garde-barrières ainsi qu'un
pittoresque abri  à  leviers de type S8a . Il s'agit du  Block n°3.





Lamorteau. Block n°3. © Photo Jacques Quoitin.


La France n'est plus loin...
Sur l'image qui suit ,au fond et à gauche des voies, on peut deviner les petits panneaux
superposés qui annoncent le changement d'administration ferroviaire ainsi qu'un signal
avertisseur de la SNCF.





Lamorteau. Block n°3 et voies vers la France. © Photo Jacques Quoitin.


Encore un regard sur Lamorteau avant de quitter les lieux. D'ici quelques années , il ne
restera plus  de tout cela que le bâtiment de la gare, transformé en "maison de convivialité".
C'est toujours çà....





Lamorteau. La gare. © Photo Jacques Quoitin.





LATOUR !!!!????


C'est vrai, j'ai longtemps envisagé d'évoquer en miniature une (infime) partie des installations gigantesques de Latour.
Je me serais contenté d'une remise réduite à 10 stalles , avec voies et installations annexes ,
et de la bifurcation qui y donne accès depuis la L.165 , sous la protection de la superbe
cabine B.46.
Latour, c'est un des plus grands ateliers de chemin de fer du pays , mis en service à la fin des
années vingt pour remplacer la remise de Virton .
Elles sont nombreuses les locomotives à vapeur qui ont arboré sur la paroi de leur cabine
de conduite la célèbre abréviation télégraphique "MUT".



Latour. 1982. Vue générale. © Photo Jacques Quoitin.


A l' époque , on avait plutôt vu grand . Deux ateliers de réparation, un pour les locomotives et
un pour les wagons.
Une remise desservie par vingt voies ! Le trafic ferroviaire , déjà considérable , était en constant progrès.
Sidérurgie et  mines tournaient à plein régime.
L'avenir ne pouvait qu'être radieux...
La généralisation du frein continu sur les trains de marchandises avait rendu la profession
de serre-frein obsolète.
C'est pour donner du travail à tous ces hommes qu'un atelier de réparation de wagons fut ici
créé.
La crise de 1929 vint hélas assombrir ces belles perspectives et la situation de Latour ne fit
plus que décliner jusqu'à la fermeture des ateliers en 1992.




Latour. 1980. Entrée de l'atelier et B.U.D. Pont sous la raquette. © Photo Jacques Quoitin.


Lors de la construction des ateliers et du triage , les ingénieurs avaient projeté d'établir autour
du complexe une voie en boucle  posée en partie sur un talus  et destinée à assurer le virage
des locomotives par un autre moyen que celui , classique , de la plaque tournante.
Ce dispositif devait aussi permettre aux machines de ne pas cisailler un certain nombre
de voies.
Avec l'arrivée de la crise , en 1929 , le projet fut abandonné. Une partie des travaux de
terrassement avait cependant été effectuée , notamment des sections de talus et quelques
ouvrages d'art.
Parmi ces derniers , le pont illustré ci-dessus et un autre pont franchissant l' Athus-Meuse
en n'étant relié à rien ....
C'était le "pont de la raquette" surnommé facétieusement par les cheminots "l'arc de triomphe"...
Il fut démoli en 1976.



Photo aérienne de la remise de Latour.
Flèche n° 1 :pont à l'entrée des installations.
Flèche n° 2 : pont de la raquette.
© Photo I.G.N.

En passant sous le pont d'accès , les visiteurs consultaient un panneau mural (et vitré...) qui
leur donnait les indications nécessaires pour ne pas se perdre dans l'immense complexe.



Latour. 1981. Plan schématique des installations. © Photo Jacques Quoitin.


Au début des années 80, la moitié sud de la remise se trouvait déjà laissée à l'abandon.

Malgré cela, il y avait encore pas mal de mouvements.
Latour était toujours le fief des 53 dont une partie des effectifs avait reçu les nouvelles
cabines dites "flottantes".
On y rencontrait également des locos de la série 55 ainsi que, plus rarement , une 51
venue à l'entretien.
Et , bien sûr , les autorails de la série 45.



Latour. 1986. La remise. © Photo Jacques Quoitin.



Latour. La remise. © Photo Jacques Quoitin.

Quelques bâtiments annexes , héritage des années glorieuses , ornaient encore le site : une
belle cabine , une grue à eau , la lampisterie....



Latour. 1983.© Photo Jacques Quoitin.

Un peu plus au nord , sur la ligne 165 , la halte de Latour-ateliers.
Un quai de quelques dizaines de mètres de longueur, une minuscule guérite et un signal
avertisseur.



Halte de Latour-ateliers. Train de minerai pour l'Arbed. 1986. © Photo Jacques Quoitin.

C'était à cet endroit que s'effectuaient les changements de conducteurs.


Halte de Latour-ateliers. 1986. Changement de conducteur. © Photo Jacques Quoitin.


Halte de Latour-ateliers. 1981. Changement d'équipe. © Photo Jacques Quoitin.

Une dernière vue sur ce qui fut  un complexe si vaste et si animé....
Dans quelques années , en 1992, les activités seront transférées à Stockem et Latour
sombrera pour toujours dans l'oubli...



Latour. 1981. Voies d'accès à la remise. © Photo Jacques Quoitin.

Dernière étape de mon périple exploratoire, le block 46 et la bifurcation donnant accès à
la remise.
C'est en cet endroit que , parallèlement à l'établissement des ateliers , on entama la construction
d'une gare de triage comportant deux faisceaux d'une trentaine de voies chacun.
A Latour , on a trié jusque 3100 wagons en une journée...La moyenne était cependant de 2800.
Le triage comportait  7 cabines auxquelles il fallait ajouter de nombreux postes à terre.
A l'arrière du Block 46 se trouvait une plaque tournante destinée à virer les locomotives.



Latour. 1982. Block 46 et ancienne gare de triage.
La 5207 rentre au dépôt.
© Photo Jacques Quoitin.

Latour. 1982. Vue depuis la passerelle du B.46.
Voie libre pour la 5204. © Photo Jacques Quoitin.



Latour. 1982. Passage de la Micheline (4322).
© Photo Jacques Quoitin.


























Lors de ma première visite , les voies encore nombreuses du faisceau demeurant en place                 accueillaient  des rames de wagons déclassés.


Latour. Ancien triage. Caboteur Gorcy-Virton. © Photo Jacques Quoitin.


Voilà ! Mon voyage au pays du vieux chemin de fer touche à sa fin...ou plutôt , il ne fait que commencer...
Car tout ce que j'ai pu voir sur l'extrémité méridionale de la ligne 165 m'a donné la furieuse
envie de découvrir les autres sites qui la jalonnent , plus au nord.....
...Et de partir à la chasse photographique de ce monde perdu avant que la modernisation
(hélas!...bien nécessaire !) n'entraîne la disparition de tous les vestiges du passé.
C'est une autre histoire qui fera l'objet d'une (longue) nouvelle page.
En attendant , mes choix sont faits et m'occuperont durant trois décennies...(pour commencer...)  :


Virton , Lamorteau et Musson au cent-soixantième !



Latour. Block 46. © Photo Jacques Quoitin.